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Les ateliers de sculpture de Saint-Romuald

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L'atelier Saint-Hilaire

L’atelier Saint-Hilaire

Atelier Saint-Hilaire Louis Saint-Hilaire fait ses débuts chez Ferdinand Villeneuve. Vers 1874, il réalise avec Ferdinand les autels et l’ancienne chaire de l’église de Saint-Romuald. Louis décède accidentellement à l’atelier en 1877. Son fils Joseph (1858-1943), apprenti chez Villeneuve depuis 1874, prendra la relève de son père.


Après six années chez Villeneuve, Joseph Saint-Hilaire va travailler au bureau du sculpteurarchitecte David Ouellet pendant deux ans. Ensuite, il travaille pour François-Xavier Berlinguet pendant six mois en tant que sculpteur. En 1883, il fonde son premier atelier à Saint-Romuald. Il devient rapidement un entrepreneur et un bâtisseur d’églises très réputé. Il travaille aussi à l’ameublement et à la décoration. Il s’occupe de tout : la construction, la décoration, l’ameublement, la sculpture et la dorure après en avoir lui-même conçu et dessiné les plans.


Son style se reconnaît par la présence de la feuille de chêne canadien et la décoration de style gothique.


Son atelier compte plusieurs employés permanents et il engage au besoin de la main-d’œuvre supplémentaire.


Lauréat Vallière travaille à l’atelier de Joseph Saint-Hilaire de 1909 à 1918.


Joseph Saint-Hilaire mérite le titre d’être l’un des plus grands bâtisseurs d’églises de la province. Les fils de Joseph Saint-Hilaire, Alphonse, Laurier, Simon et Maurice, participent à plusieurs réalisations de l’atelier. Plus de 40 églises furent construites par les membres de cette famille. Nous trouvons aussi ses œuvres au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Ecosse.


À l’âge de 82 ans en 1940, Joseph vend ses intérêts à son fils Laurier. Il décède trois ans plus tard, en juillet 1943.


En 1953, un incendie détruit l’atelier qui fut reconstruit l’année suivante.


Les temps avaient changé. Le mode de construction n’était pas le même, la décoration et l’ameublement n’avaient pas la même signification. L’après-guerre avait bouleversé les valeurs et la révolution tranquille s’amorçait. Le travail avait diminué pour l’entreprise familiale, si bien que l’atelier ne réussit à obtenir à peine quelques contrats.


En 1968, pour des raisons de santé, Laurier Saint-Hilaire vend l’atelier à M. Bélanger, fabriquant de roulottes. La boutique ferme ses portes définitivement en 1976.


Quelques œuvres de l’atelier Saint-Hilaire*


- Ancienne chaire et autels de l’Église de Saint-Romuald, construits par Ferdinand Villeneuve et Louis Saint-Hilaire. Réfection de l'église par Joseph Saint-Hilaire, terminée en 1901. En 1909, Joseph Saint-Hilaire réalise la chaire de l’église avec Lauréat Vallière, Joseph Lacroix et Joseph Deblois.


- Église Saint-Louis de Courville, contrat de Joseph Saint-Hilaire.


- Stalles du chœur et les bancs de la nef de la chapelle du collège de Saint-Romuald. - Sculptures et réparations pour l'église de Saint-Pierre de Montmagny. -


Restauration de l'église de Saint-Zacharie en 1900.


- Avec Herménégilde Morin, Joseph Saint-Hilaire dresse les plans de l'église de Saint-Léon-deStandon en 1886.


- Église Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours ou Église de Charny en 1903.


- Plans des églises de Saint-Lambert-de-Lauzon (1904-1906), de Saint-Paul-de-la-Croix (1907) et de Sainte-Florence-de-Beaurivage Sainte-Florence (1907-1908).


* Les travaux énumérés ici représentent seulement une partie de l’œuvre réalisée à l’atelier Saint-Hilaire. Pour l’ensemble se référer au livre de Léopold Désy.


Bibliographie


Désy, Léopold, Lauréat Vallière et l’École de sculpture de Saint-Romuald, 1852-1973, Les Éditions La Liberté, 1983.

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